Les cyanobactéries s'invitent depuis peu au Lac de Saint-Cyr

Les cyanobactéries, une question d’équilibre

Les cyanobactéries s’invitent depuis peu dans le quotidien du Lac de Saint-Cyr avec toutes les conséquences désagréables que cela entraine pour la baignade estivale et pour l’activité économique du site.
Le Lac n’arrive plus, par moment, par la seule force de son biotope, faune et flore à éliminer l’ensemble des nutriments qui arrivent dans le lac. La prolifération des cyanobactéries avides de nitrate et de phosphore, devient inévitable.
Les actions à poursuivre sur le site doivent déterminer les sources d’apports excessifs de phosphore dans le Lac afin de mettre en place un dispositif de gestion à moyen long terme permettant de limiter la prolifération des cyanobactéries.
Ce qui contrarie l’accès à la baignade ce n’est pas tant le fait que des cyanobactéries se trouvent dans le plan d’eau, c’est tout à fait normal, mais davantage, leur quantité et plus particulièrement leur capacité à produire des cyanotoxines.
Les scientifiques ignorent encore aujourd’hui quels sont les facteurs qui permettent à la cyanobactérie de devenir potentiellement toxique.
Difficultés supplémentaires, la famille des cyanotoxines est plutôt du style, familles nombreuses, et une même toxine peut être produite par différentes cyanobactéries.
Les secteurs de prolifération peuvent varier dans l’espace et le temps de manière assez rapides rendant, par la même occasion, la détection plus difficile. Elles reposent parfois sur un support, galet, sable que nous trouvons dans le plan d’eau qu’il est possible de repérer visuellement en fonction des quantités présente dans la zone de baignade. Les cyanobactéries peuvent également être présentes uniquement ou de manière simultanée dans la colonne d’eau (hauteur d’eau comprise entre la surface et le fond à distance du bord du lac).
Les cyanobactéries sont très résistantes et fonctionnent selon un cycle annuel de développement, tapies dans le fond du lac en hiver, elles ont tendances à remonter, à proliférer à la période estivale au moment où les activités touristiques débutent.
Pour l’Agence Régionale de Santé, les risques sont avérés pour la santé des humains, des enfants notamment plus fragiles, et des animaux pour qui l’issue s’avère souvent fatale dans des délais très courts.
Cette dangerosité oblige les pouvoirs publics à prendre des mesures de précautions en interdisant la baignade.